Le succès de la coopérative de solidarité SABSA à joindre et à soigner les plus démunis de la société tient en partie au fait qu’elle offre un service « sans rendez-vous ». Un vrai. Et qu’elle ne refuse personne. Tant et si bien que le personnel du réseau ordinaire y envoie les patients qu’il n’arrive pas à traiter ou à suivre en établissement.
« Ce n’est pas moi qui suis venu aider la clinique, c’est la clinique qui est venue m’aider moi », résume le Dr Roch-Hugo Bouchard. Ce psychiatre travaillait à l’Institut universitaire en santé mentale (IUSMQ) de Québec quand il a commencé à voir un patient chez SABSA en 2017. « Le patient avait eu des problèmes avec la justice, il présentait des troubles psychotiques, il avait poignardé quelqu’un et aucun service ne voulait le suivre une fois qu’il était sorti de l’hôpital. »